BIOGRAPHIE
Née le 06 Octobre 1966 à Benfeld en France
EXPOSITIONS
2008 – 2009
– 17/12/08 au 10/01/09 : Espace art gallery – Belgique
2009
– 17 mai au 14 juin : Galerie international Da Silva – VILLENEUVE D’ASCQ – FRANCE
– 27 juin au 17 juillet : Galerie Agora « French contemporary Art » – NEW YORK – Etats Unis
– 25/10/09 au 22/11/09 : Galerie international Da Silva – VILLENEUVE D’ASCQ – FRANCE
PRIX OBTENUS
2007
– Expertisé par cambridge Expertise Ltd – UK
CRITIQUE
Oeuvre singulière que celle de Musika, où nous sommes invités à renoncer à l’apparence des choses pour découvrir une plus secrète signification de la réalité invisible.
La meilleure manière de l’aborder, c’est le silence, en s’offrant à l’émotion.
On découvre l’intensité dynamique de ses constructions : rythmes horizontaux le plus souvent, équilibre de la tension entre profondeur et surface. Une profondeur suggérée qui ne veut être ni illusion ni métaphore mais bien réel, une constante dans les compositions.
En donnant la même importance à l’inspiration alogique qu’à la structure formelle et méthodique, à l’intuition qu’à la technique, en quelque sorte en unifiant les valeurs, la combinaison permet à l’artiste de retrouver un espace condensé.
L’espace temps est dépassé et permet de vaincre les difficultés éprouvées lorsqu’il s’agit d’idéaliser en une image son intuition première.
Le peintre parvient dans une constante réalité émotive, à s’intégrer à sa réalisation.
On remarque la régularité apparente des divisions ou des formes, rythmées et déterminées par les émotions.
La mémoire unit le passé au présent et le fil conducteur passe toujours par des choix méticuleux de la matière.
L’artiste joue sur les transparences, tente d’aller vers la simplicité tout en essayant d’être assez juste et puissante dans ses abstractions.
Elle utilise une palette volontairement limitée, sans délaisser l’intensité de ses contrastes.
Tout un travail est érigé à partir la ligne d’horizon dévoilant une construction linéaire que Musika maîtrise parfaitement.
Une force se dégage de ses tableaux, sa peinture parfois sombre et attristée, s’éclaircit d’une lumière jamais offensive.
L’énergie créatrice de l’artiste imprègne sa toile de couches successives de couleurs diluées, la matière est allégée pour retrouver une transparence heureuse.
Les flux de matière se renouvellent sur la hauteur de chaque tableau, mais varient chaque fois en valeurs chromatiques et restent dans une intensité contenue.
Les lignes ou traits sont exclus, l’artiste préfère les déclinaisons pour leur douceur. Nous sommes dans l’émotion forte et contrôlée.
La composition, jamais construite pour un espace clos, refuse les contours, on en cherche toujours la limite, en quelque sorte un clin d’oeil à Rothko.
La présence de l’artiste dans l’élaboration de la forme à partir de la matière n’est pas seulement instinctive, c’est une présence méditée au travers d’une longue pratique de la technique picturale.
Dans son combat chromatique, nulle dérive ou tentation aventureuse d’être à la mode, l’artiste y est avant tout elle-même.
D’une vague orageuse, issue des tourbillons de la vie ou de sa vie, il reste un murmure plaintif à la recherche d’une âme vagabonde, riche de lumière et d’espoir.
Un travail à voir et à revoir avec bonheur et sans modération !
Bernard Boscher
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